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schtroumpf glenat # 25 SPÉCIAL JEAN GIRAUD moebius 1974

39,50

1 disponibili

Descrizione

SCHTROUMPF

les cahiers de la bande dessinée  n. 25

SPECIAL JEAN GIRAUD

(dossier Jean Giraud)

éditions Jacques Glénat , France , 1974

FRENCH

ORIGINAL 1974 ISSUE

ÉDITION
FRANÇAISE ORIGINALE DU 1974

EDIZIONE ORIGINALE
FRANCESE DEL 1974




Pregevole e importante collana francese fondata dall’ editore parigino Glenat quando era ancora uno studentello sbarbato e squattrinato che vendeva le proprie fanzine strilloneggiando per il quartiere latino, e
a pranzo invece del potage aux escargots mangiava minestrina di ceci e
fave , mentre a cena al posto dei vol-au-vent aux champignons e della
omlette aux pommes-de-terre c’era il solito pane e cicoria , mentre per
brindare e sbronzarsi ,in mancanza di veuve clicquot e beaujolais, si
poteva permettere appena chinotto e spuma al cedro,
corretti opportunamente con assenzio grezzo o alcool denaturato.
Il titolo stesso della fanzine (Schtroumpf , l’originale e impronunciabile accezione originale in languedoc degli omini blu divoratori di salsapariglia creati da Peyo e più noti qui da noi come i Puffi) è
una deferente e riverita citazione oltre che un palese e doveroso omaggio ad un mito onanistico della sua adolescenza e della sua maturazione sessuale, e la serie pubblica eccellenti e accurate monografie di approfondimento critico , analisi, bibliografia, aneddotica e storia del fumetto, con un ricco ed esauriente corredo di materiali di documentazione come illustrazioni, foto, tavole, storielline brevi ecc
Ogni uscita è in definitiva uno speciale interamente dedicato a un autore.
Stavolta è di scena il camaleontico e schizofrenico Jean Giraud , in riferimento naturalmente alla prima fase della sua carriera, fino alla metà del 1974, ovvero quando si firmava ancora prevalentemente Gir (solo in rarissime e particolari occasioni Moebius) ed era noto soprattutto per i dettagli accellerati e ritmati e le carrellate movimentate e febbrili delle abbaglianti tavole di Blueberry, prima di dissociarsi definitivamente insieme agli altri tre umanoidi, talora per ragioni di smanceria oppure per questioni di opportunità, o per la convergenza di entrambi i fattori
Autore all’ epoca già celebrato, applaudito, incensato, osannato e insignito, si rivela anche procedendo a ritroso una continua ed inquietante sorpresa ed una imprevedibile e sbalorditiva incognita, da sempre in bilico e tentazione tra il classico e l’ indefinito, l’ ortodossia e l’ evanescenza, la sacralità e l’ eresia, il tradizionale e il poliedrico, il conforme e lo sfaccettato, in balia di molteplici influenze e citazioni attinte da ogni genere letterario e mediatico: dal western mediterraneo e iperrealista e dalla SF ironica e paradossale, dalla cultura underground  e dalla letteratura più infima e popolare come le barzellette sui carabinieri e i giornalini di donne nude.

Âgé de 15 ans, Jacques Glénat crée en 1969 le fanzine Schtroumpf, dans lequel il publie une interview d’auteur et divers articles. En 1972, il professionalise le fanzine, qui devient Schtroumpf – Les Cahiers de la bande dessinée, et accueille les contributions d’autres amateurs de bande dessinée, avec un septième numéro consacré à Jean-Claude Mézières.

Au fil des parutions, les grands auteurs franco-belges célèbres (André Franquin, Peyo, Hergé, Jacques Martin, etc.) ou plus oubliés (Pierre Dupuis, Raymond Reding, François Craenhals, etc.) sont tous traités. À partir du 24e numéro le fanzine s’ouvre lentement aux auteurs contemporains (Claire Bretécher, Alexis,
etc.), tout en continuant à assurer principalement une fonction
patrimoniale. Entre 1976 et 1979, Glénat a édité un fanzine mensuel
d’actualité, Schtroumpfanzine, reprenant l’esprit du fanzine originel.

La revue a un fonctionnement particulier qui cause au début des
années 80 un certain essoufflement. En effet, il n’y a pas d’équipe de
rédaction (Jacques Glénat ne se consacre plus qu’à sa maison
d’édition) : chaque numéro dépend d’un rédacteur, qui interview l’auteur
phare et réunit divers textes auprès de collaborateurs plus ou moins
réguliers (dont le principal est Henri Filippini). Or, après 50 numéros, la plupart des grands auteurs franco-belges ont fait l’objet d’un dossier, et si Thierry Groensteen, qui dirige quatre des cinq derniers numéros de la formule, s’ouvre vers l’étranger (Willy Vandersteen et Guido Crepax), la formule ne satisfait plus personne.


SOCIÉTÉ DES ÉDITIONS JACQUES GLÉNAT , LUGLIO / JUILLET 1974, RIVISTA SPILLATA IN BIANCO E NERO, FANZINE AGRAFÉE SUR LA BANDE DESSINÉE , NOIR ET BLANC, SOFTCOVERED COMIC BOOK FAN MAGAZINE, BLACK & WHITE, 52 PAGINE , FORMATO / SIZE CM. 21×29,7

CONDIZIONI MOLTO BUONE mancano le spillette di rilegatura / MOYEN ETAT manquant des agrafes au dos / GOOD CONDITION

Jean Giraud

Copyright Dominique Henry

Nom civil : alias Gir alias Moebius

Né le 08/05/38

à Nogent-sur-Marne

(Français)

Scénariste-Dessinateur

Forums reliés

Giraud passe son enfance à Fontenay-sous-Bois, dans la banlieue Est de Paris, chez ses grands parents.

Très
vite, ses cahiers d’écolier se couvrent de méchants petits dessins,
représentant en général de sanguinaires outlaws ou de féroces Apaches,
préfigurant déjà le monde de Blueberry.

En 1954, à l’âge de 16
ans, il entre aux Arts Appliqués où il restera pendant deux ans. Il
publie ses premières illustrations, travaillant à la fois pour la
publicité, la mode ou la décoration et collaborant à diverses revues de
l’époque, telles Coeurs Vaillants, Fripounet Marisette ou Far West, dans
laquelle paraîtra sa première bande dessinée : Frank et Jérémie, en
1956.

La même année, il quitte la France pour le Mexique, où il séjournera huit mois durant.

A son retour en France, il continue à collaborer à diverses revues mais sa rencontre avec Jijé en 1958 sera déterminante.

Pendant un an, il travaille avec lui et participe à la création d’un épisode de Jerry Spring, La route de Coronado (1960).

D’un autre côté, il travaille comme illustrateur pour Hachette et son Histoire des Civilisations.

C’est
dans les pages de Hara-Kiri, le mensuel bête et méchant, que
paraîtront, à cette époque également, les premières histoires courtes
d’un dessinateur nommé Moebius…

La rencontre avec Jean-Michel Charlier
a lieu en 1963. Rédacteur en chef de Dargaud et scénariste à la
recherche de dessinateurs, il entame avec Jean Giraud la première
histoire d’une série qui allait d’emblée connaître un grand succès et
devenir l’un des classiques de la bande dessinée : les aventures du
Lieutenant Blueberry, qui se poursuivent toujours aujourd’hui.

En 1965, Giraud retourne au Mexique et séjourne également aux Etats-Unis.

A
son retour, il poursuit bien entendu le récit des aventues du fameux
lieutenant, mais, en marge de ce travail pour Pilote, il développe de
plus en plus son talent d’illustrateur de science-fiction et amorce un
travail d’affichiste.

A Partir de 1973, Moebius éclate enfin, dans
les pages de l’Echo des Savanes créé en 1973 et dans celles de Metal
Hurlant créé en 1975, ces deux magazines s’inspirant de l’underground
américain et mûs par le désir de se libérer des censures de la grande
presse. Moebius est d’ailleurs le pilier et l’artisan principal de
Metal Hurlant et c’est à cette époque que paraissent quelques unes de
ses pièces maîtresses : Le Bandard Fou (1974), Harzack (1976), Cauchemar
Blanc (1977), les Yeux du Chat (1978) et Major Fatal (1979).

Ce
mouvement qui allait révolutionner toute la BD s’était d’ailleurs déjà
amorcé en 1973 dans les pages de Pilote, avec La Déviation, un récit qui
a marqué toute une génération de dessinateurs.

Jean Giraud

(Moebius, Gir)

(b. 8/5/1938, France)

panel from Blueberry's Stardom, by Jean Giraud, 1994
from Blueberry’s Stardom, by Jean Giraud, 1994

Jean Giraud lives one of the most interesting double lives in
comics history. Under his own name, he is the artist of the legendary
‘Blueberry’ western series, and under the pseudonym of Moebius, he
is one of the most innovative artists of the 20th century. After having
followed several art studies since a very young age, like at the School
of Applied Arts in Paris, Giraud drew his first comics and illustrations
for Far-West (‘Frank et Jérémie’), Sitting-Bull, Fripounet et
Marisette, Âmes Vaillantes and Coeurs Vaillants in the mid-1950s.

Juanita by Jean Giraud
Juanita (Ames Vaillantes, 25/5/1958)

He served his military service in Algeria, where he collaborated
on the army magazine ‘5/5 Forces Françaises’. Back in civil life, he
learned the finer points of the comics profession from Jijé, whom he assisted
on the episode ‘La route de Coronado’ of the western series ‘Jerry
Spring’ in Spirou.
He additionally worked with Jean-Claude Mézières
on the collection ‘L’Histoire des Civilisations’ of Hachette in
1961-62.

Blueberry by Jean Giraud
Blueberry – Le Cheval de Fer (1970)

When Jean-Michel
Charlier
offered Jijé the scenario for a new western series, Jijé
proposed Giraud as the artist and ‘Blueberry’ was born. The series’
first episode ‘Fort Navajo’, premiered in Pilote magazine in
1963. ‘Blueberry’ soon became the highlight of European western comics,
evolving from a classic adventure series into a hard-boiled action
comic. It got several spin-offs throughout the years, such as ‘La
Jeunesse de Blueberry’ and ‘Marshall Blueberry’. Giraud didn’t work on
all these series, but, from 1991, he did take on scriptwriting ‘Marshall
Blueberry’ (artwork William
Vance
and later Michel
Rouge
).

Blueberry comic panel from Nez Cassé, by Jean Giraud, 1980
Blueberry – Nez Cassé (1980)

Since the late 1960s, Giraud had begun building up a parallel,
more experimental oeuvre under the pseudonym Moebius. Under his own
name, he kept on working on ‘Blueberry’ and its spin-offs, and created a
new character with Charlier for a special 1976 issue of Pilote, ‘Jim
Cutlass’.

Jim
 Cutlass, by Jean Giraud
Jim Cutlass

A one-shot at first, the strip was revived by Christian Rossi
in 1987 and continued in À Suivre with art by Rossi and scripts by
Giraud from 1990. Upon a disagreement with publisher Dargaud, Giraud
continued ‘Blueberry’ in magazines like Super-As and Métal Hurlant from
1979.

Inside 
Moebius

 

Moebius

Giraud’s penname Moebius first popped up in 1963, in a series of
short stories published in Hara-Kiri. In later years, Moebius would
become world famous for his science-fiction, artistic and erotic art. He
is admired for his many collaborations with Alejandro Jodorowsky,
like the wordless comix fantasy ‘Arzach’, and for his numerous works
for Métal Hurlant. Starting in 1969, Moebius made a series of
science-fiction illustrations for Opta, which marked the beginning of
Giraud’s exploits outside the mainstream.

L'Étoile, by Moebius
L’Étoile

In the following years, Moebius appeared in L’Écho des Savanes
with ‘Cauchemar Blanc’, at Éditions du Fromage with ‘Le Bandard Fou’,
and in Pilote with
‘L’Homme est-il Bon?’
. In 1975, Moebius, along with Jean-Pierre
Dionnet
, Philippe
Druillet
and Bernard Farkas, co-founded Les Humanoïdes Associés and
launched Métal Hurlant, the immensely influential French comics
magazine of the 1970s. It was in Métal Hurlant, for example, where
Moebius first serialized ‘Arzach’. Moebius and Jodorowsky have been
called the masters of science-fiction ever since, and that is probably
why they were asked to assist in the making of various famous
science-fiction movies, like ‘Dune’.

cover for
 Metal Hurlant 1, by Moebiuscover for
 Metal Hurlant 6, by Moebius

Also for Métal Hurlant, Moebius/Gir produced works like ‘Le Garage
Hermétique’, ‘The Long Tomorrow’, ‘Double Évasion’ and ‘Citadelle
Aveugle’. With Jodorowsky, he created the futuristic detective ‘John
Difool’ in 1980. After a first saga published in six volumes by Les
Humanoïdes between 1981 and 1988, Moebius handed over the graphical
duties of this series to his student Zoran Janjetov.

art by 
Moebius

From 1983, Moebius was also active in merchandising his
properties. He co-founded the Aedena company and settled in Los Angeles.
During his stay in the USA, he saw his most important works published
by Marvel. He also illustrated an episode of ‘Silver Surfer’ by Stan Lee, and
cooperated with Jean-Marc Lofficier on the scripts of ‘The Elsewhere
Prince and ‘The Onyx Overlord’, respectively drawn by Eric Shanower
and Jerry
Bingham
. Under his Aedena label, he produced the portfolio ‘La
Cité-Feu’ with Geoff
Darrow
, and scripted ‘La Nuit de l’Étoile’ for Marc Bati. Also
with Bati, he made ‘Cristal Majeur’ at Dargaud, a series that was later
retitled to ‘Altor’.

art by 
Moebius

In 1989, he returned to Europe, where he began a collaboration
with the magazine À Suivre. Besides the scripts for the ‘Jim Cutlass’
series under his own name, he began the cycle ‘Le Monde d’Edena’, a
series that originated in the story ‘Sur l’Étoile’, a 1983 promotional
comic for Citroen. In 1992, he worked with Jodorowsky again on ‘Le Coeur
Couronné’, a graphic novel for Les Humanoïdes Associés, which was
continued in the ‘La Folle du Sacré-Coeur’ series.

comic 
art by Moebius

In 1994, he began a new version of Winsor McCay‘s classic
‘Little Nemo’ series, drawn by Bruno Marchand,
and took on ‘Mr. Mouche’ with Coudray. He
also made ‘L’Homme de Ciguri’, the long awaited sequel of ‘Le Garage
Hermétique’. He subsequently participated in collective projects and
wrote ‘Ikaru’ for Jiro
Taniguchi
in the Japanese magazine Morning. Moebius joined
Jodorowsky yet again for the erotic one-shot ‘Griffes d’Ange’ in 1995
and a new cycle called ‘Après l’Incal’, published by Les Humanoïdes from
2000.

art by Moebius

In addition to his large comics and illustration output, Moebius
remained active for the cinema as well. He has done storyboards for
among others Disney‘s
1980 film ‘Tron’, and in 1985, he did the scripts, backgrounds and
costume design for the ‘Little Nemo’ feature film in Tokyo. In the
1990s, he worked on film projects like ‘Starwatcher’ and a movie
adaptation of ‘Le Garage Hermétique’, which remained unreleased due to
financial problems.

Histoires de X, by Moebius
Histoires de X

Chi è Moebius


Di
lui dicono: è il Picasso
del fumetto. Moebius, al secolo Jean Giraud,
conosciuto anche come Gir, è un grande maestro visionario, un artista
che ha saputo dipingere con straordinaria efficacia l’immaginario
di fine millennio. Molti critici lo definiscono l’artista che
ha cambiato il look alla fantascienza.
Sessant’anni, riservato, gentilissimo, Moebius ha legato il suo nome a
un certo modo di interpretare il fumetto fantastico, esprimendolo
attraverso tavole assolute, misteriose, metafisiche, simili a finestre
spalancate su mondi
e su dimensioni aliene.
Nella sua lunga carriera è stato illustratore, scenografo, collaboratore
di progetti cinematografici (ultima fatica, Il Quinto Elemento
di Besson), autore di animazioni al
computer e, non ultimo, sceneggiatore.
Moebius è un artista totale, che ha sempre vissuto da protagonista gli
stimoli del suo tempo; egli è l’archetipo del virtuoso disegnatore per
propria scelta, l’esempio perfetto da citare in una discussione
contro chi pretende che il fumetto sia solo un balocco per bambini.
Moebius ha dimostrato che si tratta invece di un’arte:
il fumetto, nelle sue mani, è stato un mezzo espressivo,
come lo spartito per Mozart, la tavolozza per Matisse, il marmo
per Michelangelo. Egli lo ha scelto e utilizzato mirabilmente,
come un linguaggio. Attraverso la matita, il suo talento si è
condensato sulla carta come rugiada.

Biografia


Jean Giraud nasce l’8 maggio 1938 a Nogent sulla Marna.
Da tenera età frequenta una scuola dal motto seducente:
“Se sai scrivere, sai disegnare”.
Nel 1954 inizia a interessarsi di arti applicate. L’anno
successivo illustra alcuni numeri della rivista Fiction.
Le sue prime strisce appaiono sulle riviste Far-West, Sitting
Bull
, Fripounet e Marisette.
Nel 1961, su richiesta di Jijé, disegna
parte de La Route de Coronado, un episodio del serial Jerry
Spring
. Due anni più tardi Jijé gli restituisce la cortesia
partecipando al primo volume di una nuova serie, Fort Navajo,
di cui Giraud firma la copertina.
Questo western, meglio conosciuto da allora in poi con il nome del suo
eroe, il Tenente Blueberry, viene
pubblicato a puntate sul settimanale Pilote.
Ne è sceneggiatore Jean-Michel Charlier.

Blueberry
diviene il primo grande successo di Giraud, e lo rende noto al
grande pubblico. Si tratta di un classico fumetto di genere western,
incentrato sulle avventure di un ottocentesco tenente di cavalleria
dell’esercito degli Stati Uniti. Nonostante il taglio “classico”,
qualcosa già lascia intravedere il genio: a differenza
dei fumetti western dello stesso periodo, Blueberry ha
un’impostazione più dinamica, un taglio delle vignette
sensibilmente cinematografico. L’idea è di rifarsi
ai film d’azione perché, come dice lo stesso Giraud, –
Per la mia generazione i film, specie i film americani, erano
sinonimo di cultura, d’arte totale, di filosofia.
Nel 1973 Giraud comincia a firmare
i suoi lavori con pseudonimi. In particolare, firma Gir
alcuni episodi di Fort Navajo e di La Déviation,
una storia dal tema più adulto e dalla lavorazione grafica
più perfezionata. Dopo quasi un decennio di disegno “convenzionale”,
Giraud sente però che la sua espressione personale si sta facendo troppo
angusta. – Stavo cercando qualcosa che mi permettesse di mantenere
contatti con il resto dell’universo – dice l’artista,
ripensando a quel periodo.
Quel qualcosa è un taglio radicale rispetto al disegnare
cowboy e indiani delle Grandi Praterie. All’improvviso, Giraud
scopre l’underground americano, Robert Crumb, il jazz, e capisce
che “The times, they are a-changing“. Decide
così di cercare la sua via personale all’espressione, e
diventa Moebius. Col nuovo pseudonimo
(richiamante lo scienziato ideatore del nastro omonimo), Giraud comincia
a firmare illustrazioni fantastico-oniriche per riviste francesi. Poi,
nel 1975, si imbarca nell’avventura Metal Hurlant.
Questa rivista-culto (nota anche
negli Stati Uniti col nome di Heavy Metal) è la
fucina di quell’avanguardia figurativa che tra gli anni
Settanta e gli Ottanta sconvolge l’universo del fumetto
francese e poi europeo. Una scuola di disegnatori si batte in
quegli anni contro l’egemonia degli sceneggiatori, che
pretendono le storie a fumetti come “una casa con una porta
per entrare”. Perché invece non immaginare una storia,
come dice lo stesso Moebius, “a forma d’elefante,
di campo di grano, o di fiammella di cerino?”
Rompere con la tradizione, per i pionieri di Metal Hurlant
(facciamo i nomi di Philippe Druillet, Jean-Pierre Dionnet e Bernardo
Farkas) significa scomporre la narrazione, far esplodere l’ordine
sequenziale per costruire
non più trame sensate ma immagini, atmosfere, mondi, rinunciando
ai legami logici tra vignetta e vignetta in favore di perturbanti
visioni di alterità, di geometrie pure dipinte di non-colori.
Trasgressione, per gli adepti di Metal Hurlant, è
anche fabbricare un linguaggio visivo, sostituire alla materialità
degli eventi il raffinato racconto del non-essere.

In Metal Hurlant i lettori francesi, e poi di tutto il mondo,
scoprono in Moebius non solo un abile disegnatore e narratore
di storie, ma anche un genio artistico. Moebius appare su questa
rivista di culto con il personaggio di Arzach,
e poi con
il serial Le Garage Hermetique (il
Garage Ermetico), due terremoti che scuotono il mondo del fumetto
d’oltralpe.
The Long Tomorrow, una storia scritta da Dan O’Bannon e disegnata
da Giraud, appare su Metal Hurlant nel 1977. In questo fumetto vi è una
visione distopica dell’ambiente urbano che si può descrivere in
due sole parole: Blade Runner.
In quello stesso anno, Giraud incontra Alexandro
Jodorowsky
, regista cileno (autore tra l’altro de La
montagna incantata
). Jodorowsky ha in programma di adattare al
cinema il capolavoro
di Frank Herbert, Dune, e chiama Giraud
per disegnare la scenografia del suo film. Il progetto fallisce, ma la
coppia Jodorowsky/Mobius si riforma nel 1978 per Les Yeux du Chat.
Nel 1980 Giraud e Jodorowsky realizzano L’Incal noir (L’Incal
nero, vedi prossimo paragrafo), il primo volume delle Avventure
di John Difool.

Nel 1984 Giraud si stabilisce negli Stati Uniti. Qui offre
un’interpretazione
personale di Silver Surfer, il
supereroe galattico di Stan
Lee
. Nello stesso tempo ha modo di collaborare con James
Cameron
(al quale da il suo contributo per Abyss) e
Ron Howard (con il quale realizza alcuni
personaggi di
Willow).

Negli anni 80, Giraud crea set e
costumi per film di animazione, e nel 1985 viene insignito della
più alta onorificenza francese per meriti culturali e artistici
dal presidente Francois Mitterand.

Nel 1992 ritorna in Europa, dove ritrova Alexandro Jodorowsky,
di cui disegna il romanzo Le Coeur couronné. Due
anni dopo lo stesso Jodorowsky mette in versi, con un lungo poema
esoterico, una serie di disegni erotici di Moebius.

L’Incal


Fumetto dal carattere esplicitamente
mistico, L’Incal racconta le avventure di John
Difool
,
detective privato di classe “R” e dei suoi compagni
(il fedele gabbiano Deepo, l’amata Animah, Raimo, il Meta-Barone
e una torma di personaggi minori).

Il mondo di John Difool è
un lontano futuro, un’epoca barocca di alta tecnologia e di grandi
contraddizioni. L’universo conosciuto (la razza umana si è
diffusa per la Galassia, imbattendosi in specie aliene semi-senzienti
e in nuove raffinate culture) è minacciato da un’entità
malvagia e quasi onnipotente conosciuta col nome di Tenebra.
Per fronteggiare il pericolo, una forza mistica dormiente da millenni
si risveglia, incarnandosi in due donne-custodi (Animah e Tanatah)
e in un cristallo dai misteriosi poteri (L’Incal, appunto). John
Difool viene scelto, tra tutti i mortali, per generare (insieme
ad Animah) l’Essere Supremo, la creatura destinata a salvare il
cosmo: l’androgino Solune.

Raccontare in dettaglio la trama
de L’Incal (complessa, ricca di storie parallele, di colpi
di scena, di comparse intriganti) è oltre lo scopo di questo
articolo. Ciò che preme è sottolineare la straordinaria
valenza grafica di questo fumetto: Moebius riesce, nelle tavole
dell’Incal, ad affinare il suo linguaggio visivo poco a poco,
e a raggiungere gradatamente, quasi senza che il lettore se ne
renda conto, vette di inaudita bellezza, dimostrando che l’arte
visionaria che cercava all’inizio del suo cammino forse non era
ancora definita, ma già abitava in fondo a lui.

L’Incal
è dimostrazione di un tratto strardinario, geometrico ma
al tempo stesso privo dei limiti del concreto, al contrario quasi
metafisico, malinconico senza essere lezioso. Stati onirici, visionari
filtrano dalle sue tavole. Barocchi paesaggi high-tech vengono
accostati a panorami essenziali, raffiguranti terre di spoliazione
e di assenze; varie rappresentazioni dell’idea del vuoto; giochi
di simmetrie, lucidità e allusioni, territori dell’ombra
e della fantasia assoluta. Questo è L’Incal. E molto di
più.

Moebius e il cinema


“Chiunque può fare
un film, ma non tutti possono fare un fumetto” disse una
volta Moebius. Non potrebbe esserci una frase più adeguata
a introdurre l’argomento: quello tra l’artista francese
a il grande schermo, infatti, è stato un rapporto travagliato,
ricco più di fallimenti e di problemi che di successi,
al punto che questo paragrafo potrebbe intitolarsi “Moebius
e la sfortuna”, ovvero “Il cinema e le occasioni perdute
di Moebius”.

Come già accennato, la prima
opportunità che Moebius ebbe di lavorare nel cinema fu
quando aderì al progetto del regista cileno Alexandro Jodorowski,
progetto che prevedeva un adattamento cinematografico di Dune.
Fu il primo di una lunga serie di insuccessi: i finanziamenti
del progetto terminarono quando l’artista aveva già finito
di definire i set e i costumi personaggi. Una vera sfortuna. Del
lavoro di Moebius sopravvisse solo il disegno delle “tute
da sabbia”, ripreso da David Linch per il suo successivo
discusso kolossal.


Il progetto successivo di Moebius,
Starwatcher, doveva essere il primo
film di animazione
prodotto in computer graphic 3D. Ma il produttore morì
in un incidente stradale, e di li a breve si scoprì come
la Compagnia di produzione avesse debiti per 85 milioni di franchi
e fosse prossima alla bancarotta (si sospettò anche che
l’incidente stradale del produttore non fosse stata una fatalità).

In seguito, come già detto,
Moebius collaborò con la Walt Disney
per Tron,
con James Cameron per The Abyss e
con Howard
per Willow. La collaborazione con Hollywood, però
non si concretizzò mai in un film interamente suo.

Nel 1990 la Soyuzmultfilm, uno studio
di animazione russo, annunciò che stava portando sullo
schermo Le Garage Hermetique. Ma quando l’Unione Sovietica
si dissolse, il progetto seguì la stessa sorte. Altrettanto
avvenne all’iniziativa analoga del famoso regista giapponese Kurosawa
(nei suoi piani, Le Garage Hermetique avrebbe dovuto essere
realizzato dallo stesso team di Akira).
Tutto andò
a monte: quasi una maledizione…

Toccò a Luc Besson
sfatare la cattiva sorte, affidando a Moebius una parte importante
nella realizzazione del suo Il quinto Elemento. Il kolossal
fantascientifico del regista di Leon deve molto alla mano
del disegnatore francese, e lo rivela nei paesaggi urbani, nei
costumi dai personaggi, nelle scenografie, e soprattutto nella
trama, un’evidente omaggio a L’Incal.

Attualmente Moebius sta lavorando
con Ridley Scott alla realizzazione di un film di animazione girato
in computer graphic, di cui l’artista francese cura anche la
sceneggiatura.

Le visioni di Moebius sono approdate
anche sui lidi del gioco elettronico. La Avatar
Patners
,
la compagnia californiana che produce vrTrader, sta progettando
di sviluppare una famiglia di giochi in realtà virtuale
basati su l’universo di Le Garage Hermetique. Il progetto
include home-games (per Sega, 3DO, IBM e Nintendo) e MUDs.

A proposito della computer graphic,
è interessante ascoltare l’opinione dallo stesso Moebius.

– Ho cominciato a sperimentare la
grafica al computer – dice l’artista – sull’Amiga di mio figlio.
Mi sembra che il processo di disegnare al computer sia una forma
di pura espressione grafica. Personalmente ne sono affascinato
per l’apparente collegamento con l’inconscio. Noto che, dopo un
po’, si comincia a usare lo strumento grafico come se si fosse
sonnambuli. Si viaggia quasi inconsciamente attraverso un’infinita
e incredibile varietà di forme, di colori, per ore e ore.
I computer rendono l’espressione artistica e l’espressione
dell’inconscio
una sola cosa. Un vero artista non viene confuso da queste infinite
possibilità, perché egli impara a riconoscere, a
sentire il momento in cui la sua opera sta per emergere.

Per quanto sia affascinato dalla
computer graphic, Giraud non ha però nessuna intenzione
di gettare i suoi pennelli e il cartoncino Bristol. – C’è
ancora del piacere nel mettere una penna sulla carta – dice.

Non possiamo che esserne felici.

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